Avec Regarde le monde, Les Vulgaires Machins avaient montré qu’ils pouvaient aller au delà de l’ironie et du sarcasme en faisant preuve, à coups de textes explicites, d’un engagement politique et social certain. Une tendance qui s’accentue avec Aimer le mal, un album aux fondations punk inébranlables qu’une réalisation impeccable (Pierre Rémillard, Dale Penner) et des textes acerbes viennent habiller. Écouré de voir le monde se décomposer sous ses yeux, Guillaume Beauregard (guitare-voix-textes) dresse le désastreux bilan de notre société, harnachant sa hargne dans un style qui prend de la maturité, qui se raffine pour mieux nous écraser la triste réalité à la gueule. Solide.
Guide albums
Les Vulgaires Machins
Aimer le mal
Indica/Outside, 2002