Compter les corps s’ouvre sur un départ canon avec Anéantir le dogme et la pièce-titre, deux des meilleures compositions signées Vulgaires Machins: matures, complexes, réfléchies, abrasives, plus rock, mais toujours punk dans leur sentiment d’urgence. Le quatuor s’y renouvelle avec panache. Suivent quelques titres plus punk typique de la trempe d’Aimer le mal (La télé me regarde, Arrachez-moi les yeux), plusieurs hymnes ultra-accrocheurs (Légaliser l’héroïne, Puits sans fond) et une nette volonté de transcender le simple genre punk sur Je m’appelle Guillaume et Dommage collatéral. Bref, des pièces moins surprenantes qu’Anéantir le dogme ou Compter les corps, mais qui assureront sans doute aux VM un succès aussi retentissant qu’Aimer le mal, et peut-être plus grand si les radios commerciales sautent dans le bateau. Si elles l’ont fait pour Green Day, elles n’ont aucune raison d’ignorer les Vulgaires Machins.
Guide albums
Les Vulgaires Machins
Compter les corps
Indica/Outside, 2006