Que Lil Wayne souhaite noyer sa voix dans Auto-Tune, chanter de manière rampante et expliquer comment les filles enlèvent leur chandail dans sa limousine passe encore lorsqu’il évolue dans un courant dirty South, un style qu’il a grandement aidé à populariser. Mais lorsqu’il applique ces concepts au rock, comme il le fait sur The Rebirth, on décroche complètement. Son approche très synthétique de la musique est en parfaite contradiction avec la charge organique du rock. À vrai dire, on se demande même si l’utilisation du terme «rock» est appropriée tant les riffs de guitare sont quelconques, saupoudrés sans intelligence sur une production froide et faible mélodiquement. Seule Prom Queen mérite l’écoute.
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Lil Wayne
The Rebirth
Young Money Records/Universal, 2010