Après un très bon premier disque, le trio montréalais Lili Fatale réplique avec un second également fort intéressant. Un compact où les effluves du passé (The Cure, notamment, et un esprit global très kitsch) cohabitent avec l’air du temps, (l’atmosphère cinémato-trip-hop, l’électro-pop…). Si le premier se distinguait par la force des chansons up-tempo, celui-ci me semble plus puissant lorsque le groupe privilégie les rythmiques plus lentes, et les ambiances aériennes. Tomber, Mon nom est personne, La Méfiance du passeur et Le Confort de la star sont, à mon avis, infiniment supérieures à M. Lacarpe, par exemple. Panavision est également la preuve que le trio est désormais assez solide pour s’appuyer sur une facture oxygénée. Pas besoin de toujours sursaturer les arrangements. La voix de Nathalie Courchesne est nettement plus nuancée, davantage que ses textes, chose certaine, et possède toute la sensualité pour renforcer les univers mis de l’avant. Rien d’archi-révolutionnaire, mais de la très bonne chanson pop.
Guide albums
Lili Fatale
Panavision
Sony Musique, 2001