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L'Impératrice: Matahari

L'Impératrice
Matahari

microqlima, 2018

Héritiers directs de Le Couleur, les esthètes derrière L’Impératrice articulent leur nu disco franco autour d’une voix féminine (Flore Benguigui, l’âme du groupe) au timbre aussi enfantin que charnel. Ils se démarquent quand même avec cette basse franchement lancinante, celle d’un David Gaugué qui caresse les cordes avec adresse dès la plage no 1. Suit Erreur 404, la ligne terriblement efficace du refrain (« Bon voyage, imbécile/Mes hommages du bout du fil»), des paroles qui résument bien l’amertume des amours déçues. Si l’insertion d’anglais au refrain de Matahari lui fait perdre en saveur, on fait vite de retrouver l’accent très frenchy sur Paris, une pièce théâtrale à souhait qui évoque l’ère des cabarets pour ensuite casser l’image de cette ville qui, après tout, «n’est pas comme au cinéma». Un moment fort d’un disque inégal en proie aux redites, au remplissage.

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