Ni Maurane, ni Keren Ann, ni non plus Élisabeth Caumont; il y a néanmoins chez Lise Boyer cette vocation évidente pour la mise en scène d’une chanson francophone assez raffinée qui flirte avec le jazz et rime au hasard avec humour, intelligence et mélancolie. Pas original? Faut voir. C’est vrai que ça me paraît un peu sage, mais avouons par contre que c’est bien agréable. Le genre de truc qu’aurait sûrement apprécié un gars comme Sylvain Lelièvre. Des textes tantôt légers, tantôt douloureux, et une certaine présence qui laisse deviner que cette chose-là aurait bien du potentiel sur scène; un peu à la manière de Jeanne Cherhal, disons. En passant, la dame chante aussi du Higelin et reprend à sa manière Si fragile de Luc De Larochellière. À suivre.
Guide albums
Lise Boyer
Je mens
Foug/Select, 2004