Jusqu’à ce jour, son talent reposait sur sa capacité de transposer au féminin la symbolique rock’n’rollienne: celle des Stones, entre autres, sur Exile in Guyville (1993). Sa vision hédoniste et post-féministe était révolutionnaire, mais limitée: Liz Phair devait un jour faire un vrai disque musical, prouver au monde entier qu’elle était plus que deux riffs et trois fuck bien envoyés. Whitechocolate est justement ça: une ouvre accrocheuse (genre Go-Go’s sur le crack), bien construite, peuplée de personnages attachants, et agréable à écouter. Soit, les chansons sont moins chargées sexuellement, mais le feu brûle toujours sous les fesses de la dame.
Guide albums

Liz Phair
Whitechocolatespaceegg
Matador/EMI, 1998