"M’entends-tu / Quand je pleure / Le cœur meurtri par l’effroi": ainsi s’ouvre le cinquième album (mais le premier exclusivement en français) du Zaïrois Lokua Kanza. L’Afrique est ici mâtinée de France, puisque Kanza y chante des textes de l’écrivaine Marie Nimier, de la chanteuse Camille, sans oublier ceux du chanteur lui-même, de loin les plus touchants, ceux que l’on sent le plus ancrés en lui. La magnifique Mal à dire en témoigne, à laquelle le guitariste Sylvain Luc vient prêter ses doigts magiques. La guitare de Lanza parcourt de bout en bout cet album, d’un doigté délicat, envoûtant. Les percussions s’insinuent en douceur (trop?), et la sanza se fait si rare, dommage. Corneille vient chanter en duo sur la chanson-titre, Plus vivant, également offerte en version solo pour ceux qui préfèrent plus de sobriété. Le 30 juillet au Club Soda dans le cadre des Francos.
Guide albums
Lokua Kanza
Plus vivant
Universal, 2005