Petit cousin de Nosaj Thing, ce beatmaker de l’Illinois attaque comme son compère californien la vague post-dubstep sous l’angle de la composition, et non pas juste celui du collage hip-hop abstrait. Cela nous vaut un premier album mélodique à souhait; lourd, visuel et tendu, aux airs de trame sonore de thriller futuriste. La rythmique, hachurée, goûteuse et funky, n’est nullement négligée, mais on retient surtout ses thèmes ténébreux, tracés tantôt au moyen d’échantillonnages de cordes majestueuses, tantôt avec des synthés surréels. À 34 minutes au total, trois en moyenne par titre, Lorn ne s’éternise pas et ne réinvente pas la roue, mais il va droit au but et s’impose comme une figure à surveiller dans la nouvelle vague de rap instrumental.
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Lorn
Nothing Else
Brainfeeder, 2010