Derrière ce pseudonyme complètement ridicule se cache l’Écossais Collin MacIntyre, qui présente un premier album qu’il a bricolé tout seul dans son studio. Véritable fourre-tout rempli de bons flashs, Loss s’avère un disque qui se tient, malgré les nombreux styles s’y côtoyant. Dans cet immense collage naïf où l’on entend, entre autres, du xylophone, du marimba et une chorale d’enfants, MacIntyre a su mettre de la cohérence. Entre un pop sucré à la ELO (Watching Xanadu) et une tendance plus lo-fi (Barcode Bypass et Strangeways Inside), Loss confirme avec force le grand talent de son auteur. Sa démarche pourrait d’ailleurs se comparer au travail de Badly Drawn Boy, un autre magicien qui réussit à faire de grandes choses à partir de petites idées. Un album allumé, qui s’écoute sans prétention.
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Mull Historical Society
Loss
Blanco Y Negro/Warner, 2002