Essayez sous tous les angles, Vu d’ici, son cinquième album, ne supporte la comparaison avec aucun des trois premiers disques de Luc. Il ne possède pas l’audace de Los Angeles, ne propose pas les hits de Sauvez mon âme, pas plus qu’il ne revendique la symbolique d’Amère América. Tout au long des dix pièces, assez uniformes dans leurs ambiances, l’interprétation manque de conviction, de nuances et d’implication. Côté mélodique, hormis la très bonne Juste un mot de trop, ou Les Fleurs de Babylone, on cherche en vain l’efficacité qui avait de tout temps caractérisé l’auteur-compositeur. On a bien tenté de moderniser un tantinet les arrangements avec quelques touches électro, mais elles ne parviennent pas à masquer les faiblesses des chansons, signées par un artiste qui a ou bien la confiance égratignée, ou bien le confort trop envahissant. Décevant.
Guide albums
Luc De Larochellière
Vu d'ici
Victoire/Sélect, 2000