Dans sa version originale, Oxygène carbure à l’urgence. Quand Flynn chante La Maudite Machine, on y sent toute la protestation, voire la violence contre un système de valeurs. Idem pour Le Bon Gars avec Desjardins. Dans le cas de Luck Mervil, on ne sent rien. Nada. Ou, sinon, quelques-uns des grands classiques québécois réarrangés sous un fard vaguement exotique, du zouk au reggae, avec des touches de r’n’b et de funk. Aimes-tu la vie et Entre deux joints passés à la même moulinette, désolé mais ça ne fonctionne pas. Tout simplement parce qu’au-delà de la mélodie et du texte, il y a dans chaque chanson une intention, un message, desquels on ne peut faire abstraction. On peut bien se réapproprier n’importe quelle chanson du monde, dans n’importe quel genre, la règle de base dans cet exercice est d’en respecter l’esprit. C’est ici, à mon avis, raté.
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Luck Mervil
Luck Mervil
Coeur de Lion/Musicor, 2000