Luck Mervil
Soul

La légende voulait que le Québec n’ait connu qu’un seul chanteur de soul, qui s’appelait Boule Noire. Mais voici que Luck Mervil tourne le dos à Notre-Dame, aux chansons de son pays d’adoption, à l’emblème même de son groupe Rudeluck, et qu’il affiche mur à mur sa vraie couleur. Son parrain, c’est James Brown, son credo, le funk et sa génération, Motown: Luck est une vraie bête de scène, un chanteur plus doué que la moyenne; et même si certains textes seront soupçonnés de cabotinage, il se lâche lousse dans un album taillé sur mesure que résume parfaitement son titre non équivoque en quatre lettres. Avec son vieux complice Joel Ferron à la basse, de vrais cuivres, une vraie batterie, cet enfant créole ayant grandi dans l’Amérique francophone donne le meilleur de lui-même et professe que "c’est une question de cour". Pourquoi pas?