Diva de l’underground, M.I.A. aurait pu profiter de son succès pour arriver avec un album plus «grand public». Elle a plutôt choisi de faire tout le contraire. Sur Maya, la controversée chanteuse britanno-sri lankaise n’hésite pas à se mettre en péril. Toujours aidée de Diplo et Switch ainsi que de Blaqstarr et Rusko, M.I.A. mélange encore une fois un tas de sons, mais de manière beaucoup plus expérimentale. De l’Inde à la Jamaïque, en passant par l’Afrique, du hip-hop au grime, du punk à l’électro, des Clash à Suicide, ça part dans tous les sens sur ce disque. Bravo pour l’audace, mais à l’exception de XXXO, la pièce la plus commerciale que M.I.A. ait enregistrée, Maya est un joyeux foutoir distorsionné qui s’apprivoise difficilement et qui est peut-être inutilement trop bizarre.
Guide albums
M.I.A.
Maya
XL/Beggars/Select, 2010