Après deux albums essentiellement de chansons originales qui ne m’avaient personnellement guère convaincu, la chanteuse connue pour son timbre de voix et son phrasé hérités de Billie Holiday s’attaque au répertoire de Ray Charles. Aux côtés de quelques reprises tirées de Modern Sounds in Country and Western Music, le légendaire album de 1963 sur lequel Brother Ray faisait la jonction entre country, soul, jazz et blues, The Blue Room propose aussi des emprunts à Leonard Cohen, Buddy Holly et Randy Newman. Inspirée, Madeleine Peyroux s’approprie le tout majestueusement, avec le soutien impeccable de Larry Goldings aux divers claviers, de Dean Parks à la guitare et, sur la plupart des plages, de somptueux arrangements de cordes signés Vince Mendoza. Savoureux, vraiment.
Guide albums
Madeleine Peyroux
The Blue Room
Decca/Emarcy, 2013