Oui, le hit-locomotive 4 Minutes mènera droit sur la piste de danse tout clubbeur digne de ce nom, même s’il libère un p’tit goût de poutine de la veille réchauffée au micro-ondes. Toutefois, il faut savoir qu’il s’agit du climax d’un album bien peu audacieux quand on pense qu’il réunit la haute direction de l’élite pop. On se serait attendu à ce que Timberlake, Timbaland et Pharell Williams se démènent davantage pour satisfaire la reine. À croire qu’ils lui ont refilé les fringues griffées de Nelly Furtado au lieu de lui tailler du sur-mesure. «Who is the master / Who is the slave», chante Justin Timberlake. Effectivement, malgré ses airs de dominatrice et son costume sadomaso, Madonna donne l’impression d’avoir cédé un peu trop de son pouvoir.
Guide albums
Madonna
Hard Candy
WEA, 2008