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Makoto Ozone: Treasure

Makoto Ozone
Treasure

Verve/Universal, 2003

Sympathique pianiste japonais émigré aux États-Unis sous la protection de Gary Burton, Makoto Ozone, 32 ans, fait ici une virevoltante démonstration de son indéniable talent. L’album alterne plusieurs duos avec des pièces en solo comme l’intro Bienvenue al Mundo; le tout laisse paraître son attachement à la musique classique ainsi que son admiration pour des prédécesseurs comme Oscar Peterson ou le regretté Michel Petrucciani. Ozone accompagne ensuite une brochette d’invités spéciaux qui défilent un à un. À commencer par le désopilant Jon Hendricks, le meilleur chanteur de jazz vivant, puis Burton dans un duo avec vibraphone, Brecker au sax, et finalement Chick Corea avec lequel le pianiste fait La Fiesta éternelle d’une manière époustouflante. On peut s’étonner qu’un talent aussi accompli ait encore besoin d’autant de faire-valoir pour s’imposer, mais on ne se plaindra guère de l’aubaine. Ça peut paraître parfois léger mais c’est surtout ludique, lumineux, polyvalent, lyrique; bref, très agréable.