Mamani Keita
Gagner l'argent français

Le premier mérite de cet album – soyons francs -, c’est qu’il reprend exactement là où nous avait laissés son prédécesseur, le contagieux Yelema, en 2006. À l’aise comme chez eux à l’enseigne "No Format" – une étiquette parisienne sans dogme et sans équivoque -, la chanteuse malienne à la voix nasillarde et le guitariste d’Arthur H, l’énigmatique Nicolas Repac, nous ont amalgamé ce qu’on appelle "une suite logique". Cette courtepointe tricotée serré qui malaxe au bon dosage bruitages triturés et sonorités parfaitement authentiques bénéficie encore de la présence de Djéli Moussa Kouyaté et du vieux joueur de n’goni Moriba Koita. Moins racoleur, mais plus riche et tout aussi efficace que Manu Chao avec Amadou et Mariam.