Manuel Gasse
Être un homme

Le problème, avec ce type d’albums, c’est que toute velléité artistique est engloutie par la réalisation trop lourde. Les arrangements se conforment au moule pop-rock FM des radios commerciales et prennent toute la place. Manuel Gasse a beau avoir un joli timbre de voix et une plume occasionnellement pas trop maladroite, sur son premier disque Être un homme, le voici mielleux et ennuyeux. Avoir une belle gueule ne suffit pas, gagner des concours non plus (Granby, Petite-Vallée, Ma Première Place des Arts). Qui cherche-t-on à enjôler avec une pareille galette? Veut-on squatter les ondes, entre Isabelle Boulay, Nicola Ciccone et Boom Desjardins? L’ensemble est lisse, fade, on l’oublie sitôt fini, et ce n’est pas plus mal.