"Armée des cornes de l’abondance", Mara nous revient attendrie, ailleurs que là où on l’attendait. De l’ouverture tout en violon (Le Voyage) à Douce Lumière, climax de l’album – à faire dresser le poil tellement ça touche un point sensible et que ça le chatouille pour ne plus le lâcher -, en passant par Poussières, premier single, sans oublier Les Vieux Sentiers, sur laquelle on l’entend chanter comme on ne l’avait jamais entendue avant, d’une voix fragile et forte à la fois, enveloppée de celle du Grand Chœur de Montréal, Mara apparaît rassérénée, quatre ans après que les Papillons se soient envolés. Sa voix a changé, s’est adoucie, moins "klaxonnante" qu’avant, au bonheur des uns comme au déplaisir des autres, c’est selon. Un joli disque nocturne et lumineux à la fois, un son plein comme une lune ronde, avec la slide guitar jamais lointaine, bienveillante.
Guide albums
Mara Tremblay
Les Nouvelles Lunes
Audiogram, 2005