Mara Tremblay
Papillons

D’abord, il y a les guitares d’Olivier Langevin (Fred Fortin, Gros Mené) proposant des ambiances tantôt incisives, tantôt country atmosphérique. Puis, il y a la voix nasillarde de Mara Tremblay qui séduit toujours par sa désarmante honnêteté. Au final, il y a un successeur impressionnant au Chihuahua (réalisé par Tremblay, Langevin et Pierre Girard) qui laisse derrière lui les nombreuses filiations, car contrairement à la mosaïque sonore de l’album précédent, Mara Tremblay se découvre ici une voie qui lui est propre et où les influences deviennent un support mélodique ou structurel fondu dans un style bien à elle. À la fois touchant et ludique, Papillons survole aisément les écueils du second album, brise le moule de son prédécesseur et ouvre courageusement une fenêtre sur la psyché de l’auteure et sur le futur.