Les quatre sympathiques mousquetaires de Maracujá ont déjà bourlingué à Montréal dans des formations comme Gaïa ou Mandiga au début des années 2000. Leur nouveau nom de groupe exotique évoque une boisson alcoolisée, mais le titre de ce premier album peut induire l’auditeur en erreur dans la mesure où il y anticiperait une musique tropicale faite pour le cours d’aérobie. Heureusement, il n’en est rien. C’est plutôt l’émotion, le vécu, les fruits de la passion et la nostalgie du Brésil qui priment ici. Bïa donne la réplique à Elie Haroun, un chanteur qui a du cœur. Le bassiste André Faleiros écrit de bien belles choses, et on passe en revue – sans les imiter – Djavan, Caetano Veloso, Chico Buarque, Villa-Lobos, Jobim et même Claude Dubois (en portugais). Le plein de tendresse garanti. Meilleur avec de la vodka.
Guide albums
Maracujá
Vitamina
Indépendant, 2016