Seize ans après ses débuts, Marcel Kanche accouche du splendide Vertiges des lenteurs, à coup sûr son meilleur opus à ce jour. Que ceux qui gémissent sur la mort de Ferré ou se pâment sur les dernières mutations de Bashung, eh bien! qu’ils écoutent Kanche, ils y trouveront leur compte. Poète, délicat compositeur, il cherche depuis toujours une manière de faire de la chanson rock et mélodieuse, avec ses frêles mélopées envoûtantes, frémissantes, captivantes. Autour de sa belle voix rauque, d’un piano vaporeux et léger, ses chansons s’agrémentent de mandolines, guitares, violoncelle, harmonica. Le chanteur achève son disque sur un texte d’Eugène Savitzkaya: Si je devais mourir, testament murmuré, sombre, et qui donne furieusement envie de vivre encore plus fort en réécoutant Kanche, essentiel poison poétique.
Guide albums
Marcel Kanche
Vertiges des lenteurs
Fusion III, 2006