À défaut de nous livrer de grands albums, la nièce et filleule de Cesária Evora nous a quand même laissé quelques titres indémodables, comme Riberonzinha (2003), et ce troisième compact est d’autant plus agréable qu’il coïncide avec une nouvelle visite de la dame à Montréal. En plus, il renferme tout ce que l’on peut logiquement attendre de la musique du Cap-Vert: cadence et poésie, chaleur, langueur et même une certaine indolence. Ici encore, des titres quasiment parfaits comme Amanha et Cabinda a Cufiène. Une production qui marche dans les traces de la diva aux pieds nus avec laquelle les amateurs se sentiront tout à fait à leur aise. On dénote quelques influences des Antilles, mais le répertoire ensoleillé de Morabeza met à jour la magie d’un petit archipel magique, son attrait, son âme.
Guide albums
Maria de Barros
Morabeza
Sheer, 2009