Maria Rita
Elo

La belle Maria Rita aurait pu s’offrir un orchestre et des violons pour son quatrième album, mais elle a préféré se présenter modestement comme une chanteuse de club qui aime le jazz et le blues, les vapeurs d’alcool et les confidences avec un public intime. Le trio qui l’accompagne du début à la fin donne pourtant du muscle et une formidable unité de ton à cet opus, laissant tout l’espace à l’interprète pour qu’elle s’affirme. Car la sincérité perce dans cette voix veloutée, les inflexions parfois rauques ou voluptueuses ne sont pas sans rappeler sa sublime maman, Elis Regina, la chanteuse tant aimée des Brésiliens, décédée tragiquement à São Paulo il y a trente ans déjà. Excellentes versions de Nem Um Dia de Djavan et de Menino Do Rio de Caetano Veloso.