Un peu comme Feist, Maria Taylor a roulé sa bosse un bout de temps avant de présenter son premier effort solo, 11 : 11. Moby (sur 18), The Faint, Conor Oberst (qui se fait choriste sur Song Beneath the Song) et d’autres encore ont craqué pour la voix feutrée et alanguie de cette multi-instrumentiste qui compte aussi pour la moitié du duo Azure Ray. Passant sans heurt de la ballade à racines folk-roots à des moments dance-pop un peu plus acidulés (One for the Shareholder), Maria Taylor signe un disque sur lequel elle effleure la mélancolie du bout des doigts mais choisit pourtant de rester au soleil. Un seul regret: on souhaiterait sa voix moins saturée d’effets, moins léchée, plus près de sa véritable couleur, comme sur Birmingham 1982, par exemple. Une chouette découverte en vue pour les fans de Beth Orton et de Bright Eyes.
Guide albums
Maria Taylor
11 : 11
Saddle Creek, 2005