La voix plaintive de Mario Peluso et les chansons simples pour âmes en peine de One Beautiful Day coulent d’une source folk-rock dans sa forme la plus fidèle, dans sa plus vulnérable et poignante expression. D’autant plus que cet artisan à la carrière trop discrète depuis sa Première Place des Arts chante en anglais sur son quatrième album, un virage qui le rapproche encore davantage de la lignée de songwriters héritiers de Dylan, Young et Waits. Mais Peluso semble tellement chez lui dans ce registre d’écorché qu’on lui pardonne volontiers une telle loyauté, surtout lorsque la netteté des grattements acoustiques surnage bellement aux côtés d’une lap steel, de quelques notes touffues de piano, de la douce voix d’Anique Granger. Et après tout, combien y a-t-il de Neil Young du Témiscamingue?
Guide albums
Mario Peluso
One Beautiful Day
Frozen Toe/Local, 2004
