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Mariza: Fado Curvo

Mariza
Fado Curvo

Times Square/Koch, 2003

Son premier compact, Fado En Mim (Le Fado en moi), avait été acclamé par la critique un peu partout, mais la vraie Mariza, c’est sur ce deuxième opus qu’on la découvre réellement. Plus impliquée dans la réalisation, la nouvelle princesse de la tradition lisbonnine a bien choisi son directeur musical, Carlos Maria Trindade, de même que tous les poèmes, qu’elle interprète avec un indéniable éclat. Les textes, traduits dans le livret, permettent d’apprécier à leur juste valeur José Afonso (Meninos do Bairro Negro) et le superbe Fernando Pesoa (Cavaleiro Monge). Enregistré live avec des guitares portugaises mais aussi du piano et du violoncelle, ce disque plus enlevé dégage une belle lumière. Surtout, il fait honneur à son titre Fado Curvo, qui promet de dessiner des courbes nouvelles au lieu d’enfermer ce genre immuable dans quelque triste et rigide carcan.