Déjà il y a 50 ans, Ella Fitzgerald le considérait comme un égal. Pourtant, il en a fallu, du temps, pour que Mark Murphy s’impose comme le monument qu’il est hors du cercle des initiés. Avec la complicité du producteur et trompettiste Till Brönner, il pige dans les répertoires standard (Angel Eyes, Stolen Moments) et contemporain (So Doggone Lonesome, de Johnny Cash, What If, de Coldplay) pour accoucher de ce disque testament, requiem pour rêves brisés et amours impossibles: «What if I got it wrong / And no poem or song / Could put right what I got wrong / Or make you feel I belong» chante-t-il avec solennité et maestria. Un improvisateur mélodique et harmonique hors-pair. Un monument, dis-je.
Guide albums
Mark Murphy
Love Is What Stays
Verve, 2007