Le premier album solo de Martin Gore (le premier Counterfeit ne comprenait que six chansons), s’il ne fera pas l’unanimité, aura au moins le mérite de prouver que l’ancien Depeche Mode a une vision aiguisée en ce qui a trait à la production et à la façon d’interpréter les classiques qui l’ont marqué. Dans cet exercice de contrefaçons, Gore ne s’attaque qu’à des valeurs sûres: Lennon (Oh my Love), Lou Reed (Candy Says), Nick Cave (Loverman), Kurt Weil (Lost in the Stars)… Bref, que du bon pour une entreprise qui ne risquait pas grand-chose. Pourtant, malgré de beaux passages et un travail original de reconstruction, Gore ne réussit que rarement à amener une passion à ces chansons. Une passion ou toute autre chose qui aurait pu les démarquer des originales…
Guide albums
Martin L. Gore
Counterfeit2
Warner, 2003