Sans grand raffinement, Lapalme ouvre son deuxième album avec quatre pièces rock classiques influencées par les années 70. On pense un brin à Offenbach, mais, lancés presque au hasard, les hurlements aigus du compositeur agressent rapidement. En fait, ils servent mal les textes de l’auteur qui possède pourtant une plume riche en images. On frôle l’exaspération lorsque, coup de chance, le vent tourne radicalement. Lapalme enchaîne avec six chansons beaucoup plus étoffées. L’atmosphère mélancolique retrouvée sur Les Toasts apporte une sensibilité accrocheuse et plus subtile qui se poursuivra sur Avec Nick au Mexique. Mélodique, Germain et sa fin psychédélique évoque même l’Abbey Road des Beatles. Oui, Lapalme rappelle aussi Fred Fortin, mais Musique rock révèle une personnalité qui ose pour se distinguer. Dommage que la face A soit décevante.
Guide albums
Martin Lapalme
Musique Rock
La Tribu, 2005