La compétition a beau s’être faite plus redoutable ces dernières années, avec l’émergence des Erykah Badu, Alicia Keys, Macy Gray, Joy Denalane, etc., la reine du R&B contemporain conserve son trône avec ce huitième album qui témoigne de sa maturité artistique et personnelle. Malgré des concessions à la radio pop et des textes parfois boiteux, Growing Pains envoûte à la première écoute à cause de la puissance de l’interprétation ainsi que des mélodies accrocheuses et inspirées (Shake Down en duo avec Usher, Just Fine ou Till the Morning) qui renvoient autant à la tradition soul et funk qu’au hip-hop. MJB a-t-elle déjà chanté avec autant d’assurance, de sensualité et d’autorité? Par moments, on croirait entendre l’Aretha de la grande époque. Ce n’est pas rien.
27 % de mélodies accrocheuses et dansantes
25 % de chant pur, porté par l’émotion brute et sincère
18 % de nostalgie de la soul classique
17 % de R&B moderne, à la fine pointe du genre
8 % de concessions à la radio pop
5 % de textes pas toujours heureux