Qu’un Jamaïcain devienne rasta et choisisse la voie musicale pour affirmer sa foi relève du cliché le plus sommaire. Mais pour Matthew Miller, un jeune juif de Pennsylvanie et fan invétéré de Phish, la conversion en question fut au judaïsme, étonnamment exprimée dans la culture musicale de Bob Marley. Voilà pour la petite histoire; parlons maintenant des vraies affaires. Premièrement, le choix de faire paraître un deuxième album live est douteux: les chansons deviennent vite redondantes, rappelant un groupe de Barmitzvah générique. Secundo, le gars a le charisme d’un deux par quatre et l’intérêt de ses textes ne transparaît à peu près jamais. Au-delà de la nouveauté de voir des boudins remplacer les dreadlocks, on ne peut pas dire que la parution de Live at Stubb’s apportera quoi que ce soit au genre. À ranger auprès de Dread Zeppelin et autres Reggae Cowboys, si c’est votre tasse de thé.
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Matisyahu
Live at Stubb's
Jdub/Epic, 2005