Matt Herskowitz connait ses classiques et il y a longtemps qu’il les conjugue en mode jazz. Il a déjà concocté deux disques en trio à partir du catalogue de Bach et son disque consacré à George Gershwin était aussi, évidemment, un pas dans cette direction. Ici, il mixe Satie et Schubert dans une même pièce épicée de notes bleues et tout coule avec un naturel étonnant. Idem pour le deuxième mouvement du concerto pour piano en sol de Ravel, qui lui-même s’inspirait de Mozart. Le pianiste a rappelé à sa mémoire quelques-unes de ses plus anciennes compositions, écrites alors qu’il passait du monde classique à celui du jazz, qu’il ne maitrisait pas encore tout à fait, ce qui, manifestement, n’est plus le cas!
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Matt Herskovitz
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Justin Time, 2019