Du point de vue de l’amateur de jazz, genre où oeuvrent avec maestria des Hancock, Jarrett, Mehldau, on ne voit pas comment ce disque ramène «l’ère disparue du compositeur/pianiste», ainsi que le proclame pompeusement le liminaire. Cela dit, sur le triptyque éponyme alliant rigueur classique, improvisation jazz et apports moyen-orientaux comme sur les autres plages de même eau (certaines inspirées de Chopin, Prokofiev et Barbara), le pianiste, son trio et ses invités spéciaux relèvent avec virtuosité les défis que pose cette musique exotique et exigeante née d’une commande de la Lyric Chamber Music Society de New York et qui, en un sens, prolonge l’esprit des expérimentations de Dave Brubeck.
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Matt Herskowitz
The Jerusalem Trilogy
Justin Time, 2010