Le jeu des références sixties. Un couteau à double tranchant. Qui n’est pas sans blesser le quatuor de Limoilou sur ce premier album – dans ses moments les plus lents, comme Le décor, Le bal, ou la pop insouciante de Chérie, écoute-moi; toutes un peu trop banales -, mais dont Mauves ressort généralement gagnant. Quand le clan se range du côté du mordant (Saigon, L’épisode, Comme un loir), du storytelling astucieux (Annie Hall) ou d’un certain glauque folky (La maison de Johnny), il débouche sur une relecture étonnamment fraîche du trip Beatles. Cinéma Plymouth est un bel effort de pop-rock costaud, sauvé de la facilité par des structures étoffées, des harmonies vocales riches et des mélodies bien ciselées.
Guide albums
Mauves
Cinéma Plymouth
Coyote/Abuzive Muzik, 2011