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Maxime Le Forestier: L'écho des étoiles

Maxime Le Forestier
L'écho des étoiles

Polydor/Universal, 2001

Des parfums de rumba, de reggae; cordes et percussions à profusion; mais aussi des marimbas, un surdo et l’accordéon magique de Daniel Mille: le premier recueil de Maxime Le Forestier depuis six ans débute en beauté puis déambule, nonchalant, comme le promeneur solitaire. Il a beau passer pour un épicurien égoïste et paresseux ("On n’est bien qu’à l’horizontale / On est fait pour s’étendre"), Le Forestier reste un batailleur à l’oil critique (Oncle Tom, Affaire d’État) et un observateur implacable de notre drôle d’humanité (Rue Darwin, L’Homme au bouquet de fleurs). Une espèce d’architecte de la chanson francophone qui préfère sûrement se considérer comme un honnête artisan, entouré ici de ses amis francs-tireurs tels Goldman ou Boris Bergman. Dans son ingénieuse pochette, L’Écho des étoiles apparaît comme une gerbe de chansons douces-amères dont émerge, superbe, Les Chevaux rebelles. Comme quoi certains artistes misent encore sur l’intellect de leurs auditeurs.