Avec les Torontois de Mean Red Spiders, on replonge tête baissée dans le monde du shoegazing, mode absurde que l’Angleterre, en mal d’une nouvelle parution de My Bloody Valentine (toujours promise, jamais livrée), inventa par une journée pluvieuse. L’idée de base consistait à jouer des guitares planantes, parfois dissonantes, avec une nonchalance telle que les musiciens se regardaient les chaussures. Dans ses moments les plus pop, la vague accoucha de Lush; dans les plus mélancoliques, de Slowdive. Tout ça pour dire que les Mean Red Spiders, malgré d’indéniables qualités (dont une voix féminine des plus agréables), se situent quelque part entre les deux, à la frontière du rêve et de l’ennui. Recommandé aux rêveurs nostalgiques.
Guide albums
Mean Red Spiders
Stars and Sons
Teenage USA, 2000