Chez Meb, tout est réduit, sauf le talent, qui est grand. Munie de sa maîtrise en musicologie, Marie-Ève Bouchard raccourcit son nom et fabrique des chansons miniatures, dans un univers entre Jérôme Minière, Yann Tiersen et Émilie Proulx. Entre pop feutrée et folk songeur, l’auteure-compositrice-interprète québécoise signe ici un premier album étonnant, après un maxi prometteur en 2008. Elle rythme ses morceaux de mandoline, de ukulélé, de piano, de violon. Elle crée une ambiance insolite pour ses textes en forme de contemplations. C’est l’enveloppe sonore qui prime sur le contenu, nous soulevant dans une bulle de douceur. Dans un genre différent, voici, après Alex Nevsky, la seconde révélation de l’année. Très beau.
40 % de langue anglaise bien imbriquée à l’ensemble
34 % d’arrangements minutieux de Colin Gagné
14 % d’humour discret
12 % de piano sombre et léger