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Metallica: St.Anger

Metallica
St.Anger

Elektra/Warner, 2003

Qui a dit qu’un album devait être sous-réalisé pour être heavy? C’est du moins ce que semble croire le réalisateur Bob Rock, qui signe aussi la basse (Robert Trujillo, ex-Suicidal Tendencies, a depuis pris la relève) sur le premier album du groupe en six ans. Une batterie qui sonne creux, la voix détestable de James Hetfield, des arrangements inexistants: le son de St.Anger est plat et sans substance. Metallica s’est appliqué à prolonger inutilement des pièces qui auraient pu durer trois minutes (pour un total de 78 minutes!). Ça ne fait pas de St.Anger un album complexe pour autant; les morceaux sont longs et tortueux mais nullement accrocheurs. Comme promis, l’album est plus lourd, grâce à des influences punk, hardcore et même stoner, mais cette recherche de crédibilité est étouffée par des excès nu-métal qui ne permettent pas à Metallica de moderniser son style. Voici l’exemple d’un groupe dépassé par son ego.