Drôle d’oiseau, ce Franti. Croisement entre Doctor John, Gil Scott-Heron et Chuck D, il se porte toujours à la défense des marginaux. Cette fois-ci, il livre un pamphlet contre la peine capitale à travers les 13 titres de Stay Human, qu’il installe tout de go avec Oh My God. Selon sa bonne habitude, il accompagne son propos dénonciateur d’une bande sonore sérieusement dansante, mariant des éléments funk à la George Clinton, électro-funk (la puissante Rock the Nation) et early disco – arrangements de cordes à la Love Unlimited, flûte traversière genre Herbie Mann. Même si Franti soulève les grandes injustices, l’optimisme finit par briller avec Thank You et Love’ll Set Me Free, la chanson de rédemption d’un détenu emprisonné injustement. Un album qui satisfait totalement.
Guide albums
Michael Franti & Spearhead
Stay Human
Six Degrees, 2001
