Malgré la familiarité du titre, voici l’album qui appartient le moins au roi de la pop. «Everybody wanting a piece of Michael Jackson», chante-t-il dans Breaking News, et ça ne pourrait pas être plus tristement vrai et ironique. 50 Cent, Lenny Kravitz et surtout Akon prennent chacun leur bouchée de cadavre, mais c’est sa maison de disques qui se réserve la plus grosse part, exhumant des enregistrements de voix provenant de la dernière décennie. Si l’authenticité de la voix a été mise en doute, le flou vient du fait qu’elle a été trafiquée par un logiciel. Ni catastrophique ni spectaculaire, le résultat se perd dans la production pop sauce R&B actuelle, rien pour faire virer Michael Jackson dans sa tombe, mais ne dérangeons pas ce qui reste du cadavre pour si peu.
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Michael Jackson
Michael
Sony, 2012