Michel Houellebecq
Présence humaine

Tâche risquée que d’endisquer l’écrivain français le plus médiatisé de la fin du XXe siècle. L’auteur des Particules élémentaires commet un premier compact qui n’arrive que rarement à révéler la brillance d’une poésie qui sublime pourtant admirablement la vacuité du quotidien. Le rock pseudo-futuriste, qui étouffe trop souvent la voix «gainsbourienne-» de l’écrivain, nous détourne du propos de Houellebecq. On aurait préféré le minimalisme électronique, qu’on apprécie dans certaines pièces, aux débordements de guitare électrique qui défigurent l’essence de son message. Ça demeure une invitation louable à se tourner vers la poésie pour comprendre la futilité du présent.