Mino Cinelu
Quest Journey

Tout le monde ne peut pas se payer une pochette d’album signée Mondino. Mais rien ne nous étonne de notre ami Mino. Même pas ce disque bizarre et à moitié déroutant dans le fond, mais qui correspond pourtant à ses affinités artistiques. Un drôle de trip aller simple à la recherche d’un nouvel espéranto musical où le techno et le lounge rencontrent le rock et le "world". Ceux qui le connaissent mieux auront une nette préférence pour les pièces sans texte comme Quest, Urban Stroll et Stars avec le guitariste Bill Frisell. Dans ces climats planants, la marque de Weather Report est encore apparente et les accélérations fulgurantes de Mino au djembé créent des tensions et des contrastes intéressants. Dans La Mesure de ma démesure, l’artiste conclut: "J’ai finalement compris que je n’avais rien compris." Toujours ouverte, l’ouvre de Cinelu est à cette bohème moderne d’un work in progress qu’on apprivoise un peu plus au fil des écoutes.