Des Jardins de Babylone à Mirador, se sont écoulés sept ans. Pierre Flynn a choisi le belvédère comme métaphore périphérique pour ne regarder qu’au fond de lui-même. Parce que c’est toute son histoire qui nous est ici contée. Au lieu de se prêter sans scrupule au jeu du succès, il a préféré polir un matériau un peu brut. C’est peut-être ça: Pierre Flynn devait remonter à la source, relativiser toutes ses observations avec pertinence et les communiquer à sa façon: des phrases tranchantes, d’autres allusives, de l’ironie nécessaire. On pourrait mentionner tous les fabuleux musiciens qui se retrouvent sur ce disque; retenons surtout les "raboutages" sonores d’Alain Quirion, qui participe aussi aux arrangements. Une musique bien en prise sur son époque. Un des disques majeurs de l’année.
Guide albums
Pierre Flynn
Mirador
Audiogram/Select, 2001