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Moby: 18

Moby
18

V2, 2002

Le syndrome du changement dans la continuité n’est pas une mauvaise chose en soi. Prenez Manu Chao: son dernier album a beau être un calque évolutif de Clandestino, on ne s’est pas empêché d’en profiter pour autant. Avec 18, Moby se retrouve un peu dans la même position, lui qui nous avait pourtant habitués à changer de cible stylistique à chaque album. Mais il est vrai qu’après 10 millions de copies vendues de Play, on comprendra le petit homme de se sentir sur la bonne voie. Ces 18 nouvelles chansons nous replongent donc avec un enthousiasme renouvelé dans un univers musical teinté de mélancolie, de blues-soul électronifié, de pianotage romantique et de cordes sensibles, assemblés de façon peut-être plus cohérente que sur Play, et qui semblent avoir pour fonction de mettre un peu de baume sur nos plaies d’inquiets planétaires. Et, comme pour Play, on se le jouera à répétition, jusqu’à ce que les publicitaires et réalisateurs sautent à nouveau sur l’occasion de presser le citron jusqu’à la dernière goutte…