Ce premier album de l’hirsute combo hard rock montréalais confirme tout le bien qu’on pensait de ce groupe mené par l’ex-(?) Tricky Woo Andrew Dickson. Outre son look de motards hippies tout droit sortis des années 70, la bande a la particularité de faire usage de deux batteries, ce qui confère beaucoup plus de puissance, surtout sur scène. Mais la grande force des Mongrels se nomme Amy Tarak: la chanteuse a une voix puissante et pleine de soul, ce dont peu d’autres bands du même acabit peuvent se vanter. Musicalement, on pense quelquefois à Babe Ruth, aux Heartless Bastards, à Foghat ou encore à Rush, selon les chansons. Esthétiquement, c’est très réussi puisque le groupe arrive très bien à faire passer le feeling et le son recherchés. Le mixage stéréo est impressionnant aussi. Cela dit, il manque peut-être une pointe d’originalité ou d’audace dans les structures musicales, le tout donnant trop l’impression d’être une sorte de trip rétro révisionniste. Mais peut-être était-ce là le but de la bande. Reste qu’il y a tellement d’âme et de puissance dans ce truc-là qu’on finit par se prêter au jeu et oublier tous ces petits détails qui peuvent être agaçants aux premières écoutes.
Guide albums
Mongrels
Oshawa
Weird Beard, 2007