Compositeur raffiné et extrêmement personnel, Éric Goulet s’est vu sacrer maître dans l’art de coucher une rupture amoureuse sur papier grâce au chef-d’œuvre qu’est l’album La Nuit dérobée. Cette fois, loin des attaques soniques des Chiens, le musicien exorcise sous le pseudonyme de Monsieur Mono sa dernière peine, probablement la pire de sa sinueuse carrière amoureuse. Intime, minimaliste (Éric joue de presque tous les instruments) et d’une tristesse désarmante, l’album s’ouvre avec L’Océan. Cet autre petit bijou signé Goulet vous marquera au fer rouge grâce à son ambiance obscure menée par une superbe ligne de basse. Le génie frappe aussi sur la douce Tout autour, interprétée au piano. Très (trop?) lourde, la déchirure amène le chanteur à reprendre en français Love Hurts avec Mara Tremblay. Du slowcore québécois.
Guide albums
Monsieur Mono
Pleurer la mer Morte
Indépendant/LOCAL, 2005