Morcheeba
Fragments of Freedom

Who Can You Trust?, se demandait Morcheeba, sur leur premier disque. À l’écoute de ce troisième effort, on a envie de dire qu’on ne sait pas trop, mais sûrement pas Morcheeba. Pas que l’album soit mauvais; mais si vous aimiez l’aspect planant de Big Calm, il y a fort à parier que leur tournant pop (annoncé par le single Rome Wasn’t Built in a Day) et même hip-hop (Biz Markie participe à la pièce In the Hands of the Gods) ne soit pas exactement ce à quoi vous vous attendiez. Tout à coup, tout semble aller pour le mieux chez Morcheeba, et c’est une musique ensoleillée, également teintée de soul et de jazz, qui est projetée un peu trop proprement à partir des haut-parleurs, sans aucune trace de cette brume enveloppante qui nous satisfaisait pleinement auparavant. Il y a bien la pièce-titre qui nous réconcilie, mais, placée à la toute fin de l’album, c’est trop peu, trop tard.