Les gars embrassés sur le toit d’un café, les gars qui abusent du Jameson, les gars qui se poussent à Londres. Les maudits gars sont partout sur ce premier album de Motel Raphaël, qui entonne le refrain mille fois entendu des émois et des revers amoureux d’une belle jeunesse étourdie. Un refrain néanmoins grisant quand l’ingénuité de la folk-pop du trio féminin se voile d’un peu d’humour ou d’une pointe de fiel de bon aloi («Would it drive you crazy if I told my friends that you cried?», demandent-elles à un mec dans The things you should have said, et Stevie Nicks, là où elle se trouve, lève son pouce). Mais refrain barbant quand de lourdauds arrangements orchestraux viennent empeser des mélodies peu mémorables, comme c’est trop souvent le cas. La légèreté n’est-elle pas la principale qualité des amourettes d’été?
Guide albums
Motel Raphaël
Cable TV
Union Label Group, 2014